Journée du souvenir des victimes de la déportation

25 avril 2022
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La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation honore la mémoire de tous les déportés. Cette journée a pour vocation de rappeler à tous ce drame historique majeur, les leçons qui s'en dégagent, pour que de tels faits ne se reproduisent plus. Elle se déroule chaque année le dernier dimanche d'avril, en raison de sa proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps.


Pour l'occasion, Monsieur le Maire de la Ville, Jean-Luc Wozniak a adréssé quelques mots pour honorer leur mémoire et leur sacrifice :

"Cette commémoration trouve toute sa place dans notre mémoire collective. Avec une régularité de métronome, elle nous revient chaque année en ce dernier week-end d'avril. Mais celle de cette année possède un relent particulier et « déporté » a été remplacé par « déplacé ».
Se souvenir de quoi l'homme est capable d'infliger à d'autres hommes en refusant l'altérité, le droit à la différence. Et au comble de l'ignominie aujourd'hui, lorsque l'autre est appelé « frère » !
Hier les responsables avaient une idéologie, celle de l'apologie de l'aryen, et un nom : Hitler, Goebbels, Goering, Hess. Aujourd'hui ils servent de prête-noms et ressortent de notre imaginaire. Leurs souffre douleurs étaient identifiés : ils étaient Juifs, homosexuels, tsiganes ou communistes. Ensuite simplement opposants. La déshumanisation était de règle. La Terreur, sous la Révolution française, nous a montrés à quelles horreurs cette situation pouvait conduire. L'Histoire aujourd'hui bégaie. On ne peut que se féliciter de la définition de crime de guerre ou de crime contre l'humanité au cours du procès de Nuremberg et aujourd'hui une nouvelle fois invoquée. Malheureusement il semblerait qu'à l'image du coronavirus on assiste à une mutation, une variante d'un mal endémique.
Et tous revendiquent un espace considéré comme vital : Grossdeutschland pour les uns, califat pour d'autres ; aujourd'hui une résurgence d'un pan slavisme orchestré par la Russie. Un totalitarisme expansionniste. Hier la Tchécoslovaquie et les Sudètes en attendant l'Anschluss ; aujourd'hui l'Ukraine et le Donbass en attendant …
Et tous revendiquent un espace considéré comme vital relevant de composants formant un ensemble historique, un système cohérent, un totalitarisme expansif qui génère un déplacement massif des populations concernées. Et qu'importe les moyens, la vie humaine n'ayant à priori que peu de valeur. Dresden, Hiroshima et Marioupol portent la même souffrance que les médias nous livrent aujourd'hui quasiment en instantané.
En 1941, Bertolt Brecht avait évoqué « la bête immonde » dans « La résistible Ascension d'Arturo Ui ». L'adjectif garde toute sa force et nous invite à nous engager pour défendre des valeurs que nous définissons comme fondamentales pour l'humanité, des valeurs civilisatrices de paix, pour faire écho au discours officiel et qui transcendent les valeurs nationales ou régionales. Avec le concours de tous les artifices de la communication : Propaganda, fake news, intox.
Dans ce domaine, Il n'y a pas de génération spontanée. Comme dans « La peste » de Camus, juste un mal qui sommeille et qui peut renaître de ses cendres. En cette année 2022, un siècle quasiment nous sépare d'un conflit à l'issue duquel on avait dit : plus jamais cela ! Malheureusement nous avons la mémoire courte. Hier le Pacte d'acier ; alors gardons-nous aujourd'hui de recréer des internationales de sinistre et de triste réputation."

 
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